Développer un nouveau procédé pour une valorisation chimique intégrée des écorces

L’accompagnement des industries françaises dans leur transformation vers la bioéconomie pour mieux valoriser la biomasse forestière et optimiser sa transformation représente un enjeu majeur pour la filière forêt-bois.

Le projet tranverse ECO-VALUE – financé par Icéel et le FEDER* – vise à développer un nouveau procédé pour une valorisation chimique intégrée des écorces, un sous-produit du bois insuffisamment valorisé. Il rassemble 7 composantes du Carnot Icéel : le CRITT Bois, l’Institut Jean Lamour, GeoRessources, le LCPM, le LERMAB, le LIEC et le LRGP.
Les 4 domaines d’activités du Carnot Icéel sont ainsi représentés : le Génie des Procédés et l’Énergie, les Ressources et l’Environnement, les Matériaux et les Technologies Industrielles.
Le défi d’ECO-VALUE est la valorisation optimale de cette ressource par liquéfaction catalytique, en considérant tous ses produits finaux, par le contrôle fin des étapes de prétraitement, liquéfaction et conversion catalytique.

Un procédé intégré

Les composantes associées au projet travaillent au développement d’un nouveau procédé à TRL3-4 pour une valorisation chimique intégrée des écorces.

Le CRITT Bois sélectionne et prépare les écorces avant qu’elles soient broyées. Ce processus de broyage est confié à l’Institut Jean Lamour (IJL). GeoRessources s’essaie également au traitement des écorces via la plateforme STEVAL qui transforme habituellement des minéraux. Le LRGP et l’IJL s’attèlent ensuite à la tâche de la liquéfaction catalytique. Le LRGP a développé un pilote pour réaliser cette opération en continue. La liquéfaction produit une bio-huile et un biochar. Les bio-huiles seront traitées et utilisées pour produire des bio-matériaux (comme des résines biosourcées) par le LERMAB et le LCPM. L’écotoxicité des biochars sera étudiée par le LIEC afin de valoriser ces biochars en agronomie.
Enfin, une analyse technico-économique du procédé sera réalisée dans l’optique d’un transfert industriel.

Le projet ECO-VALUE est arrivé à mi-parcours et les premiers résultats obtenus sont prometteurs.

Le procédé imaginé par le consortium de chercheurs pourrait être intégré dans un projet de bioraffinerie, générant de nombreux sous-produits – écorces, lignine – qui seraient ainsi traités et valorisés. Le déploiement de bioraffineries ligno-cellulosiques constitue un objectif stratégique clairement identifié aux niveaux national et régional.

*Le projet Eco-Value est cofinancée par l’Union européenne dans le cadre du Programme opérationnel FEDER-FSE Lorraine et Massif des Vosges 2014-2020 et s’accompagne de l’emblème de l’Union européenne.