L’Institut de Soudure est membre du Carnot Icéel à travers son centre de recherche.

Nous avons rencontré son Directeur Général, Abdelkrim Chehaibou, pour évoquer les différents projets de l’Institut de Soudure et le congrès ICWAM qui se tiendra en juin prochain.

Depuis de nombreuses années, l’Institut de Soudure contribue au développement des entreprises grâce à ses activités de recherche et d’innovation.
Pouvez-vous nous parlez des dernières avancées majeures de l’IS ?

L’Institut de Soudure se définit comme apporteur de solutions auprès de ses membres et de ses clients dans ses domaines d’activité. Chaque année, nous revoyons nos axes stratégiques en fonction des besoins de ses membres, de ses clients internes et externes.

Les avancées réalisées dans le domaine de la fabrication additive arc-fil et laser-fil sont importantes et ont permis d’accompagner nos clients dans l’appropriation de ces nouveaux procédés.

Le contrôle non destructif des pièces issues de la fabrication additive ou le contrôle en temps réel des procédés sont des verrous importants pour lequel nous menons de nombreux projets de recherche.

Parmi les avancées majeures, nous pouvons noter l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le monitoring de structure ou encore le contrôle non destructif. Sans oublier aussi le suivi de procédé et le développement des procédés de soudage des nouveaux matériaux tels que les matériaux hétérogènes ou les matériaux composites.

Pendant le salon Global Industrie, avec le Carnot Icéel, vous avez présenté la technologie de soudage ISW développée pour le soudage de matériaux thermoplastiques. Vous avez d’ailleurs prévu de l’associer à votre machine de soudage par friction-malaxage , qui a accompagné de nombreux projets de recherche, dans le cadre du projet MOSAE.

Ce projet ambitieux, lauréat de France Relance, offre des perspectives immenses dans l’assemblage des aérostructures. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous avons développé et breveté un procédé innovant de soudage par induction des matériaux composites, nommé ISW. Ce procédé de soudage a été effectivement présenté à de nombreuses reprises, il a suscité un grand intérêt des industriels et notamment ceux du secteur aéronautique.

Nous disposons actuellement d’une installation robotisée qui permet la réalisation d’études et de prototypes de taille moyenne.

La machine FSW de notre centre de Goin, de très grandes dimensions (20x4m), sera modernisée dans le cadre du projet MOSAE, lauréat du plan de relance Aéronautique.

Nous prévoyons d’installer, en plus du procédé FSW, la technologie de soudage ISW sur cet équipement afin de proposer le soudage de pièces prototypes de très grandes dimensions, tels que des composants de fuselages aéronautiques.

Enfin vous organisez les 8 et 9 juin prochains la troisième édition du congrès international ICWAM. Avec la crise sanitaire les attentes doivent être immenses pour la filière.

Quelles sont les nouveautés de cette édition ?

Les deux éditions du congrès ICWAM de 2017 et 2019 ont reçu un accueil très positif, au-delà de nos prévisions, avec par exemple plus de 400 participants en 2019. L’édition 2021 n’a pas pu avoir lieu du fait de la crise sanitaire. Nous avons décidé de la reporter en 2022 et de proposer une édition en ligne à défaut de pouvoir la tenir en présentiel du fait de l’incertitude de la pandémie. Nous espérons ainsi permettre l’accès et la participation au plus grand nombre.

Une forte croissance des développements de la fabrication additive mais aussi des procédés de soudage et du contrôle non destructif est observée ces dernières années.

ICWAM doit permettre de faire le point sur ces avancées et favoriser les échanges et les collaborations entre les participants. Les présentations seront réalisées en visioconférence avec possibilité d’interagir en direct avec les conférenciers. Un espace d’exposition digital sera également proposé aux partenaires et sponsors.

« Avec ce dispositif, en capitalisant sur les précédentes éditions, je suis convaincu qu’ICWAM sera à nouveau un succès à un moment où la profession a besoin de se retrouver sur ces sujets d’actualité. »