L'innovation dans les biomatériaux : une réponse aux défis industriels et environnementaux

L'origine du projet

ll aura fallu près de deux ans au Professeur Stéphane Desobry (LIBio), co-porteur du projet de recherche transverse et d’innovation BIOMATÉRIAUX, pour réunir un collectif autour des enjeux de fabrication de matériaux biosourcés pour des applications industrielles diverses, allant de l’emballage aux filtres industriels.

C’est suite à la parution du décret européen qui encadre la disparition des plastiques à usage unique que naît son idée initiale : développer une alternative biosourcée à ces emballages.

Grâce à la diversité des compétences scientifiques réunies au sein du Carnot Icéel, Stéphane Desobry, sait qu’il dispose de toutes les forces nécessaires pour adresser cette problématique scientifique. En réunissant les chercheurs du Carnot pour élaborer le périmètre de ce projet, celui-ci évolue et un deuxième enjeu environnemental est rapidement identifié. Il s’agit à présent de rechercher de nouveaux emballages biosourcés et des biomatériaux capables de filtrer l’air (i.e. purification) ou encore les eaux usées (i.e. dépollution médicamenteuse).

7 composantes du Carnot Icéel se sont lancées dans la construction du projet. Les différentes itérations entre les acteurs du groupe le font évoluer une troisième fois.

Les verrous à lever

Un projet transverse est alors soumis au Conseil d’Icéel afin d’obtenir un financement de 250K€ et développer des matériaux biosourcés renforcés, à porosités maîtrisées, pour un large éventail d’applications industrielles (emballage, isolation, transport, dépollution de l’air et de l’eau…). Le projet est ambitieux et nécessitera de recourir au savoir-faire de 3 doctorants pour lever les verrous scientifiques que rencontre le collectif. 

Ces verrous concernent principalement :

  • La modification de l’état de surface des biomatériaux pour les rendre résistants à l’humidité et moins perméables ;
  • La production de biochar (nanoporosité dans les biomatériaux) ;
  • La maîtrise de l’extrusion (montée en TRL 3-4 à 7-8) ;
  • Le développement de biomatériaux à porosités maîtrisées, renforcés ou non par des fibres végétales, imprimables en 3D.

Une fois ces verrous levés, les procédés développés donneront lieu à de nouveaux contrats avec les industriels concernés et pourront s’adapter parfaitement à leurs contraintes. Les équipes de recherche des composantes du Carnot Icéel pourront donc proposer des biomatériaux sur-mesure.

 

7 stages de Master ont eu lieu au courant de l’année 2023 et les thèses ont débuté en octobre. Le projet est également soutenu par le FEDER qui a financé les recherches à hauteur de 250 000€.